À la fin de juillet, en la fête de Sainte Anne, le pape François est venu au Canada pour un pèlerinage pénitentiel. Sa visite avait pour but de présenter des excuses aux peuples autochtones pour les abus dans les écoles résidentielles. Il est venu témoigner de l’amour de Dieu et implorer son pardon au nom de l’Église catholique. Ces 5 jours au pays, dont 2 dans notre diocèse, lui ont permis de livrer plusieurs messages importants et historiques (que l’on peut trouver en français sur le site Internet vatican.va). Dans chacun de ces messages, nous sommes invité(e)s à marcher sur la route de la réconciliation, et aussi, à se laisser guider par la mission de l’Église. Le pape François y trace des balises pour l’action missionnaire d’un chrétien dans une société pluraliste et parfois confondante.
En ce retour de vacances dans la Mission Bellechasse-Etchemins, les messages du pape peuvent nous interpeller sur deux aspects en vue d’une action pastorale plus saine : le danger de l’esprit mondain et d’une mauvaise compréhension de la sécularisation. Le souverain pontife met en garde les missionnaires chrétiens du risque d’être trop influencés par la mondanité, contraire à l’esprit de service et d’humilité de l’Évangile. Le pape nous parle aussi de son inquiétude concernant le défi de compréhension de la foi dans la société occidentale, en lien avec le problème de la sécularisation qui, « pour nous chrétiens, ne devrait pas être la diminution de l’importance sociale de l’Église ou la perte de richesses matérielles et de privilèges, (…) puisque ce n’est pas la foi qui est en crise, mais certaines formes et manières par lesquelles nous la proclamons ». Et donc, la sécularisation est un défi pour notre imagination pastorale, c’est une opportunité pour la recomposition de la vie spirituelle en de nouvelles formes et de nouvelles façons d’exister. Afin d’y parvenir, il nous lance trois défis : annoncer le Christ, témoigner de la joie que nous procure la foi et vivre une fraternité authentique avec tous nos frères et sœurs, proches ou loins de l’Église. Ce sont de bonnes pistes de réflexion pour nous, dans MBE, qui désiront rendre plus crédible notre témoignage de foi.
Bonne rentrée en mission !