Témoignage : Pèlerinage Medjugorje

C’est avec un cœur tiède et en compagnie de paroissiens que nous connaissions à peine, que mon mari et moi avons entrepris ce voyage outre-mer à destination de la Croatie. Vingt-quatre heures plus tard, exténués, nous sommes entrés en autobus à Medjugorje. Au hasard d’une courbe, les deux clochers caractéristiques de l’église Saint-Jacques nous sont apparus ! Nous étions enfin arrivés dans ce lieu où le surnaturel a droit de cité depuis que la Vierge Marie est apparue à de jeunes ados de ce pays pour leur confier des messages, toujours à peu près les mêmes, et destinés à chacun de nous : « Convertissez-vous, jeûnez, priez, priez surtout le chapelet, chaque jour, pour la Paix ». Le peuple croate est un peuple qui prie avec ferveur. C’est une grâce de prier au milieu d’eux. Chaque soir vers 17 h, une foule nombreuse de pèlerins, venus de partout dans le monde, prient le rosaire et chantent ensemble avec cœur et confiance : paratonnerre pour la terre entière ! À 17 h 40, chaque jour, la Sainte Vierge apparaît dans la maison de Marya. Le silence se fait imposant sur la place de la Rotonde pendant que l’on peut, à l’occasion, entendre des sons terrifiants, ceux du démon enragé par la situation. Des « possédés », comme au temps de Jésus, preuve que la prière fervente et la présence de Marie font rugir l’enfer. À 18 h, débute la Sainte Eucharistie concélébrée par plusieurs prêtres dont nos deux pasteurs Alex et Thomas. Ces derniers ont aussi distribué la communion à la foule. Par la suite, tous vont prendre le souper soit à la maison, soit dans les différents restaurants, italiens pour la majorité. Partout, à longueur de journée, autour de l’église, des prêtres confessent dans plusieurs langues. On dit que c’est un grand charisme de Medjugorje qui n’est pas là pour séduire le touriste, mais pour le guérir. Là-bas, c’est à pleine main que le Ciel donne à qui a faim et soif. Beaucoup nous en ont fait le témoignage.

Nous avions dix jours pour faire connaissance entre nous, les vingt-huit pèlerins, dix jours seulement, pour faire communion. Après avoir tout partagé de ce qui nous a été offert, d’étrangers ou indifférents l’un à l’autre que nous étions, nous sommes devenus une famille, une fratrie. Ça, c’est l’œuvre de Dieu ! La tiédeur et la peur qui nous habitaient au départ se sont transformées en confiance, en abandon et en amour fraternel. Jamais, nous ne disons le chapelet mon mari et moi, manque de temps, prétextes… Marie a réglé notre horaire, car depuis notre retour, nous nous levons le matin, trente minutes plus tôt, pour réciter le chapelet avec joie. Voilà l’œuvre de Marie !

Marie-Thérèse et Gilbert